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La bombarde bretonne

Étymologie

Le mot « bombarde » provient du latin bombus, signifiant « bruit sourd ». On ne trouve apparemment pas d’autre appellation pour cet instrument, en Bretagne du moins.

En ce qui concerne son nom en breton, on entend à la fois parler de ar vombard (mutation de bombard) et ar talabard.

Historique

Photo bombarde bretonne

La bombarde est instrument très ancien existant depuis longtemps sous différentes formes dans de nombreux pays d’Europe et d’ailleurs. On recense en effet des instruments équivalent en Afrique du nord, en Inde et même jusqu’en Chine.

La bombarde bretonne fait partie de la famille du hautbois classique ; en effet, il n’y avait à l’origine qu’un seul instrument, très proche de la bombarde, auquel on ajouta des clés pour faciliter le jeu et pour augmenter les possibilités de notes, et qui donna à partir du XVIIe siècle le hautbois et le basson ; mais en Basse-Bretagne, un pays relativement éloigné du reste de l’Europe, la bombarde resta traditionnelle et populaire, jouant généralement en couple avec un binioù-kozh.

Description

La bombarde était autrefois taillée en buis ou dans un bois fruitier ; on en trouve encore un nombre relativement important, mais les bombardes utilisées dans les bagadoù sont maintenant (presque) toutes en ébène. L’anche est faite de 2 lamelles de roseau liées ensemble par un fil poissé sur un tube de laiton. La bombarde en si ♭ est actuellement la plus répandue.

Avant l’invention des clés, elle pouvait jouer les notes suivantes :

  • si ♭ (un demi-ton au-dessus du la 440)
  • do
  • mi ♭
  • fa
  • sol
  • la ♭
  • la
  • et les mêmes notes une octave au-dessus en soufflant plus fort.

Actuellement, la bombarde est très répandue en Bretagne dans les bagadoù, dans le jeu en couple (avec un binioù-koz ou une cornemuse écossaise), mais aussi dans la musique dite « classique » et les duos avec un orgue, et surtout bien sûr dans un grand nombre de groupes de festoù-noz.

Alors que le doigté est très simple et les ornementations beaucoup plus rares qu’à la cornemuse, la difficulté de la bombarde tient d’une part au fait qu’il faut souffler très fort, et d’autre part au fait qu’il n’est pas facile d’obtenir un beau son et que cela peut prendre des années de travail.

Nouvelles bombardes

Avant l’apparition de la cornemuse écossaise en Bretagne, la bombarde était majoritairement en sol et la, selon les régions. Mais pour s’adapter à ce nouvel instrument, la bombarde a augmenté sa gamme d’un demi-ton et est passée en si ♭, tonalité principale des actuels bagadoù. Toutefois, d’une part certains couples de sonneurs jouent encore en sol ou la, et d’autre part les penn-sonner (dirigeants des bagadoù) recherchent à améliorer les possibilités de jeu en crééant de nouveaux instruments.

L’instrument se vit tout d’abord ajouter des clés, permettant d’avoir les la et la ♭ graves, puis le ré b, le sol grave, et même parfois le do ♭ (ou si naturel) et le fa ♭ (ou mi naturel). Il faut cependant noter qu’il était déjà possible d’obtenir les ré ♭ et sol ♭ en « fourchant » (doigté spécial).

Des nouvelles bombardes dans de nouvelles tonalités furent ensuite créées, comme la bombarde en fa, en do, en si naturel, etc.

Et spécialement créées pour l’harmonie en bagad, deux bombardes au son beaucoup plus grave apparurent récemment :

  • la lombarde en mi ♭ (une quinte en dessous de la bombarde en si ♭)
  • la trombarde en si ♭ ou bombarde ténor (une octave en dessous de la bombarde en si ♭ classique)

Ces instruments sont dits transpositeurs. Voir les notations pour les partitions à destinations des différentes bombardes.

Pour permettre un son aussi grave, la taille de l’instrument se trouve considérablement augmentée, et les 30 cm habituels font place une taille de près de 80 cm pour la trombarde !

Quelques extraits sonores

Pour en savoir plus…

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